Pour certains d’entre vous, trouver le temps ou la motivation pour se mettre au sport est chose difficile, mais pour d’autres le sport devient une priorité obsessionnelle. Allant même jusqu’à ressentir un besoin irrépressible de pratiquer une activité physique.
Mais qu’est-ce que la dépendance au sport ?
Elle se traduit comme « un besoin de pratiquer une activité physique qui se traduirait par un comportement de pratique excessive, incontrôlée, se manifestant par des symptômes physiques et psychologiques » selon Heather A. Hausenblas et Danielle Symons Downs, chercheurs en sciences du sport à l’Université de Floride.
L’addiction au sport ne doit pas être confondue. En effet, un professionnel du sport pratique de nombreuses heures de sport mais cela n’a aucune répercussion sur sa vie privée, c’est son métier. Nous ne parlons donc pas d’addiction au sport.
Nous commençons à parler d’addiction lorsque le sportif récent le besoin de pratiquer plusieurs heures de sport par jour en rentrant de son travail et que cela empathie sur sa vie privée, sur sa famille.
L’addiction au sport est détectée à partir du moment où malgré une pratique régulière, il y a une frustration. Elle est retrouvée principalement chez les amateurs, car ce sont souvent eux qui ne trouvent pas de satisfaction dans leurs performances.
Il existe plusieurs formes d’addiction. On parle d’addiction physique quand le sportif a besoin de faire du sport jusqu’à tomber malade. Ensuite il y a l’addiction mentale ou psychologiquement qui se traduit par le besoin de savoir que l’on va pouvoir faire du sport au risque de ne pas se sentir bien.
Pour terminer, il y a l’addiction à son propre corps c’est-à-dire que l’on éprouve une nécessité d’avoir un corps qui corresponde à un idéal. Pour cela on demande de plus en plus de résultats à son corps et on augmente les performances.
Il ne faut cependant pas confondre l’addiction au sport avec la bigorexie.
La bigorexie quant à elle correspond à un culte du corps mais est tout autant pathologique.
Il est difficile de détecter l’addiction au sport mais nous pouvons commencer à envisager une réelle addiction lorsque que le sportif passe beaucoup de son temps à faire du sport et qu’il commence à développer un désintérêt pour son entourage et son travail.
Les addictes au sport présentent des symptômes dépressifs. Ils en demandent trop par rapport à leur corps.
Il faut donc garder en tête que dans la santé, il y a une notion d’équilibre : c’est un bien-être du corps et de l’esprit. Il faut donc rester vigilant et pratiquer du sport de manière raisonnable. Si vous en faites trop, vous risquez de ne jamais obtenir ce que vous voulez, vous risquez de vous blesser et vous finirez par rechercher toujours autre chose, vous ne serez jamais satisfaits.
Les périodes où vous devez être le plus vigilant sont souvent dans des phases d’hyperanxiété. Au moment où l’individu est sous pression et ressent un besoin de pratiquer du sport. Il peut être dépendant de son travail et décider de s’investir beaucoup dans le sport en croyant que cela va lui permettre d’aller mieux…
Comment y remédier ?
Tout ce que l’on peut prescrire c’est du repos. Il faut également varier le type d’entraînement. On peut arriver à une thérapie comportementale. Il faut pratiquer de nouveaux sports. On peut conseiller à un coureur de faire du triathlon par exemple ou à un culturiste de s’essayer à la natation. À ce moment là, il va se rendre compte qu’il y a un réel soucis, le but est de l’emmener à une prise de conscience. On peut aussi renvoyer à des spécialistes des addictions.